dimanche 23 septembre 2012

4 saisons : mieux pêcher 365 jours par an


Il est bien compliqué de trouver un mode d'emploi permettant d'être efficace suivant la période de l'année car une même saison se comporte souvent différemment d'une année sur l'autre. Néanmoins, même si la fameuse tirade : << Il n'y a plus de saison >> est de plus en plus de mise avec le bouleversement climatique qui s'opère, essayons de trouver quelques solutions pour prendre du poisson toute l'année.
LE PRINTEMPS
          Celui-ci est généralement plus compliqué qu'il n'y paraît, car en début de saison, l'eau est encore froide et le soleil a bien du mal à la réchauffer. Un vent doux est ce qu'il peux arriver de mieux à cette période de l'année. Si vous avez la possibilité de pêcher dans ces conditions, n'hésitez pas à sortir vos cannes en vous installant sur un secteur peu profond où l'eau de surface est "poussée" dans votre direction par un vent doux.
Privilégiez les bordures
     La température de l'eau gagne petit à petit quelques degrés et on comprend aisément que l'ensoleillement va être beaucoup plus bénéfique en surface. Au printemps, les carpes se rapprochent trés vite des secteurs peu profonds, non seulement pour évoluer dans une eau plus "chaude", mais surtout parce qu'à cet endroit, l'ensemble du biotope se réveille plus rapidement qu'ailleurs. Ceci est vrai pour les larves en tout genre, mais aussi pour les jeunes pousses de végétaux qu'eles vont rechercher en bordure. Cette vie, qui va petit à petit reprendre son rythme à la sortie de l'hiver, représente l'essentiel de la nourriture des carpes en début de saison, c'est donc logiquement là qu'il faut les chercher en priorité. Misez sur ces secteurs et sur les hauts fonds peu profonds exposés au soleil.
Les petits "plus"
     Le printemps est une saison trés délicate où la moindre erreur ne pardonne pas. La plus fréquente est d'amorcer trop. Tant que l'on approche pas du frai, la température de l'eau est inférieure à 15°C et un amorçage léger est donc largement conseillé ; n'ayez pas peur de couper vos bouillettes en morceaux pour amorcer et utilisez des appâts digestes. Les extraits de foie sont un petit plus à cette saison car les femelles sont en train de "faire" leurs oeufs, vous pouvez donc vous en aider. Les appâts flottants sont trés efficaces à cette saison car ils peuvent attirer de loin l'attention de poissons en maraude cherchant de la nourriture. Une couleur fluo n'est pas indispensable pour autant. Grâce à ces quelques conseils, tous les espoirs vous sont désormais permis pour le printemps prochain.
L'ETE
          L'été est une saison assez paradoxale car s'il est relativement facile d'y obtenir des départs, elle n'en demaure pas moins délicate pour y prendre du spécimen. En fait, lorsque débute cette belle saison, les carpes viennent généralement de finir le frai et leur préoccupation principale devient la nourriture. Le problème est que celle-ci est désormais présente en quantité et nos appâts ont bien souvent du mal à rivaliser avec tout ce que la nature leur propose. Logiquement, les jeunes poissons encore naïfs vont être plus faciles à piéger que les gros sujets expérimentés qui préfèrent s'activer sur la nourriture naturelle. Ce phénomène s'estompe néanmoinssur des lieux où la pression de pêche est faible.
Quand l'oxygène se raréfie
     Au fur et à mesure que les températures grimpent, l'eau perd l'oxygène qu'elle contient, surtout si le vent ne souffle pas assez pour minimiser le phénomène. Si l'été prend des allures de canicule, les carpes peuvent s'intéresser de prés aux secteurs les mieux oxygénés. Dans ces conditions extrêmes, cherchez quelles sont les berges battues par le vent lors du choc thermique nocturne ou matinal et pêchez-les en priorité. Repérez les arrivées d'eau, qui peuvent également être une source d'oxygène. La synthèse chlorophyllienne des plantes aquatiques apporte également son lot d'oxygène en journée. Grâce à ce processus complexe qui nécessite de la lumière, les herbiers et leur proximité deviennent une zone privilégiée par l'ensemble du biotope. Ils abritent souvent des escargots d'eau, mollusques, larves, écrevisses, bref, toute la nourriture naturelle qui pullule en cette saison. Une double raison pour qu'ils soient visités par les carpes et pour y déposer un montage.
Les indésirables en activité maximale
     L'été, la température de l'eau est propice à une activité maximale de toutes sortes d'indésirables. Ceux-ci, en grignottant nos appâts, ne nous facilitent pas la tâche et il faut trés vite trouver des parades afin de ne pas retendre les lignes inlassablement, surtout la nuit. Les graines telles que le maïs dur et les tiger nuts deviennent alors de bons alliés qui permettent de contrer chats et écrevisses à moindre coût.
Guettez une dépression atmosphérique
     A cette période de l'année, le meilleur moyen de "débloquer une situation figée" est le vent ou la pluie. Pour en obtenir au moins un des deux, la meilleure solution ets une baisse de la pression atmosphérique. Le problème, c'est que lors des étés chauds, voire trés chauds, cela n'arrive pas tous les week-ends! Malgrés tout, si un gros orage vient à déchaîner les éléments aprés une longue période anticyclonique, le poisson peut devenir réellement euphorique! Sachez en profiter.
L'AUTOMNE
          Suivant les régions, une baisse des températures va s'amorcer aux alentours de septembre ou octobre et être logiquement ressentie par les carpes. A ceci, s'ajoutent d'autres phénomènes qu'elles vont capter facilement, comme le rétrécissement des journées et l'augmentation du taux d'oxygène dans l'eau. Tous ces facteurs indiquent au poisson l'arrivée prochaine du froid et qu'il est temps de faire des réserves pour l'hiver, avant que la nourriture naturelle ne se raréfie.
La saison des gros poissons
     Lorsque tous ces signaux sont captés, le but de chaque carpe va être d'ingurgiter tout ce qui va se trouver sur son passage avant les autres et les périodes journalières d'alimentation, qui étaient parfois trés courtes en été, vont considérablement augmenter. Quand on se retrouve dans ces périodes dites "de gavage" on remarque trés vite que les départs peuvent se produire à n'importe quelle heure de la journée, c'est encore plus vrai pour les gros sujets. Je ne vous apprendrai rien en vous disant que c'est une période visée par de nombreux pêcheurs pour partir en session, tant l'espoir de prendre un spécimen y est permis.
Douceur et pluies pour un résultat assuré
     En rivière, l'eau qui se trouble progressivement peut rendre les carpes complètement euphoriques, surtout aprés une longue période de temps sec. En lac ou en grand lac, des pluies automnales ont également une influence trés bénéfique sur nos pêches et nous facilitent bien souvent la tâche. On a souvent remarqué que celles-ci sont régulières en début d'automne, meilleurs sont nos résultats par la suite, du moins si une baisse brutale des températures ne vient pas tout gâcher.
Les ALT deviennent une arme redoutable
     Si vous avez la chance d'avoir quelques plans d'eau délaissés prés de chez vous, l'automne est réellement l'époque idéale pour "préparer" le terrain avec un ALT efficacement préparé et cela permet souvent de piéger de beaux poissons. Privilégiez toujours les appâts carnés à cette époque car ils intéressent vraiment les plus gros sujets. La quantité à amorcer avant votre pêche dépend focément du cheptel en présence.
L'HIVER
          Lorsque l'hiver est réellement installé, la température de l'eau peine à atteindre 7,5°C, voire moins suivant la situation géographique concernée. Sous une température si basse, le métabolisme d'une carpe fonctionne au ralenti et il ne faut pas s'attendre à ce que les carpes aient de grandes et larges périodes d'activité alimentaire au cours d'une journée.
Un moral d'acier
     La pêche d'hiver est vraiment pénible moralement pour de nombreux pêcheurs. Avouons que la solitude et le froid sont pesant! Il m'est arrivé de passer plusieurs nuits sous des températures nocturnes inférieures à -10°C. Les plus courageux devrons prévoir des vêtements en conséquence bien sûr, mais surtout de quoi s'occuper agréablement pendant d'inévitables périodes d'attente. A se sujet, les lecteurs de DVD portables sont devenus les meilleurs amis des carpistes d'hiver !
Ne vous prenez pas le vent du nord dans le nez !
     Ne vous positionnez jamais au hazard en hiver sur un plan d'eau que vous ne connaissez pas. Si celui-ci est de faible profondeur uniforme, choisissez en priorité un poste avec le nord geographique dans votre dos. En grand lac, c'est un peu la même chose, sauf qu'il est en plus préférable de se diriger vers les couches d'eau profondes du lac, qui sont celles où les carpes trouvent la stabilité thermique qu'elle affectionnent généralement à cette époque de l'année. La rivière et ses courants affluants maintiennent les carpes en activité l'hiver et c'est un atout pour ceux qui ont la chance d'en posséder une prés de chez eux. Un plateau situé non loin d'une fosse peut faire merveille à toute heure, surtout la journée !
Amorcer peu mais régulièrement
     En hiver, les chances de se faire "craber" un poste amorcé sont réduites ; voilà pourquoi il est trés intéressant d'en définir un sur lequel on va concentrer nos efforts, avant même que le froid ne s'installe. Outre le fait que les carpes y trouverons régulièrement une nourriture facile, il est trés intéressant et payant de les conditionner également sur la nature de l'appâts lui-même. Pour cette raison, utilisez les mêmes bouillettes qu'en automne, tout en réduisant leur diamètre, pourvu que les ingrédients soient digestes. Des bouillettes commerciales de 15 mm de diamètre, conçues avec des farines prédigérées ne vous décevrons jamais si vous les utilisez avec parcimonie. Quelques poignées de frolic en plus de l'amorçage seront un plus.

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